lundi 18 mai 2009

Le coteau de la Caserne 4

 
pas d'obèse dans les mauvaises herbes


 
vue de près, la biodiversité du coteau


 
aménagement richement gratuit


Entendu ce matin à la radio on se payait la tête des personnes qui font installer du gazon synthétique sur leur terrain. Pourtant il ne s’agit là que de l’aboutissement d’une culture gazonnière (la pelousistique) portée vers l’idéal et parfait vert. Ce qui est risible chez l’un devrait être risible chez l’autre. Et l’autre, c’est nous!

J’ai remarqué déjà cette déplorable habitude de rayer la biodiversité d’un lieu en arrachant tout ce qui y pousse puis en recouvrant d’une parfaite monoculture de graminée courte...Il n’y a vraiment qu’une question de degré pour distinguer cela des tapis de gazon synthétique. À quand nos espaces publiques recouverts de ”fibres de polyéthylène ou de polypropylène avec des granulats de caoutchouc fabriqués à partir de pneus recyclés (SBRr) ou un mélange de granulats SBRr et de sable”?

D’après la Direction de la santé publique:
“Les terrains en gazon synthétique offrent de nombreux avantages comparativement au gazon naturel pour la pratique des sports d’équipe extérieurs. Ils sont plus résistants, plus faciles et moins coûteux à entretenir. Ils n’ont pas besoin d’arrosage ni d’engrais ou de pesticides comme le gazon naturel. Ils sont toujours en bon état et leur surface absorbante aide à prévenir les blessures chez les joueurs. Les terrains en gazon synthétique permettent ainsi un plus grand nombre d’heures d’utilisation sur des revêtements de bonne qualité. Ils constituent donc un atout pour lutter contre l’obésité et favoriser la pratique régulière d’activités physiques chez les jeunes”.

Le “vert”, même synthétique, est une bonne chose. Le “vert” est bon pour l’environnement et il aide à lutter contre l’obésité...

Qu’en était-il de la biodiversité du coteau de la Caserne? les photos d’hier n’étaient que des vues d’ensemble. Aujourd’hui je vous montre le coteau d’un peu plus près.

Aménager ne ménage pas la biodiversité.


1 commentaire:

  1. J'ai longtemps joué au soccer. C'est sur un terrain synthétique que je m'enfargeait le plus souvent dans le tapis. J'avais ainsi développé une aversion contre ces surfaces rugueuses qui , tel un papier sablé , vous arrachaient la peau , lors de chute parfois fort brulante ! Quant à l'histoire de l'obésité , on la croirait emprunté d'un monologue d'Yvon Deschamps ! Merci pour ces réflexions inspirantes. Charles.

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