mardi 14 juillet 2009

La belette couronnée

 
notez les grands piquants du calice: une couronne?


Je suis allé chasser l’épipactis dans le coin du Square Saint-Louis et j’en ai profité pour voir un peu aux alentours, dans les ruelles et près de ces nouveaux ensembles de condos sur la rue Sherbrooke. Les lieux sont encore en partie en construction ou ont des immeubles fraîchement terminés.

C’est donc l’arrière des immeubles que je visitais et j’ai trouvé une colonie d’ortie royale. La tige forte, carrée et hérissée de grands poils explique le nom d’ortie.

Le Galéopsis tetrahit (ortie royale, hemp-nettle, p.215) est une plante européenne où on la nomme aussi herbe de Hongrie et chanvre sauvage, on utilisait ses fibres pour faire du cordage. On fait aussi une huile avec ses graines pour traiter le cuir. Elle a eu des usages médicinaux, mais ceux-ci semblent trop général (antispasmodique et expectorant) pour mériter qu’on s’y arrête.

Ses poils sont un peu piquant mais pas du tout urticant comme la “vraie” ortie (Urtica dioica, ortie dioïque, stinging nettle, p.277). Il est vrai que sans les fleurs les plantes se ressemblent assez pour confondre un instant. Le port des deux plantes est toutefois fort différent: toute en hauteur pour l’ortie dioïque et en largeur branchue, buissonnante, pour la “royale”. Évidemment avec une pareille fleur, aucune confusion n’est possible! On trouve aussi des individus à fleurs blanches.

Et la belette? vous me demandez... Galeopsis vient du grec “galê”, belette ou putois et “opsis” veut dire: ressemble à...La fleur ressemblant au museau de cet animal disait-on. Je devrai passer encore quelque temps de recherche afin de trouver l’origine du qualificatif “royale”. Pour l’instant je note que les fleurs tombées laissent un calice piquant, comme une couronne. C’est peut-être l’origine du “royale” de cette ortie qui n’est pas une ortie!




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