dimanche 5 juillet 2009

Le Champ des Possibles: déterminer, indiquer, signifier




alors?


Il est pas assez beau ce jardin? Il est pas assez intéressant ce terrain vague? Il n’a rien à nous apporter ce parc?

Si la flore des trottoirs est furtive, que penser des espaces verts pas tout-à-fait réglementaires mais déjà habités? Une discrète biodiversité s’y installe. Ce n’est pas l’Amazonie, d’accord! Pourtant il y a plus de biodiversité dans cet espace que dans la plupart des parcs dans notre ville. Et ceux-ci comptent comme des espaces verts.

Et bien des sauvages s’y attachent. Des résidents l’ont adopté. Des illicites promeneurs y circulent. Des artistes y font un jardin. On y voit des lièvres à l'occasion...Cela est sans importance?

Si nous pointons, suffisamment nombreux, avec constance, ce terrain vague, deviendra-t-il un espace vert à préserver? Je crois au simple geste d’arriver à cette détermination, comme une promotion par les usagers d’un espace jugé sans intérêt par un regard extérieur, certain de mieux choisir que nous.

Aurons-nous la sauvegarde de cette nature furtive, qui attend notre attention?

Il y a beaucoup de terrains vagues (à Montréal et ailleurs) ne peut-on en garder quelques-uns et en faire des réserves? Pas des parcs policés qui semblent des prétextes à passer la tondeuse. Pas des monocultures de gazon. Trop difficile? Pas sérieux? Affaire d’artiste?

Les gens du quartier Mile End ont adopté cet endroit, la ville vient d’en faire l’acquisition. Alors?


Un article d’Isabelle Paré sur l’héroïque Emily Rose Michaud, l’artiste et l’âme de ce terrain vague:

http://www.ledevoir.com/2009/07/04/257795.html

Les gens du Mile End ont aussi ce blogue sur le sujet:

http://imaginemileend.tumblr.com/post/132610173/a-meeting-about-a-field




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