samedi 16 juin 2012

Nouveau-Bordeaux




Un des nombreux Catalpas du coin


Vendredi, en compagnie de Signore Charles L'Heureux, je suis allé visiter un quartier que je connais pas du tout. L'ancienne (la très ancienne) ville de Bordeaux* (que je connais un peu) est situé au nord de Montréal sur la rivière des Prairies.






La partie sud (le quartier que je ne connais pas) s’appelle Nouveau-Bordeaux et nous sommes venus voir les frênes dans les parages. Un journal annonçait qu'on y avait trouvé des arbres infestés par l'agrile du frêne (Agrilus planipennis) et j'aimerais constater et documenter l'infestation qui serait la mère de toutes les infestations.







Nous avons inspecté plusieurs frênes blancs et rouges et n'avons pas vu l'insecte bien que près du quart des arbres avaient des branches défeuillées ou l'air malades. La plupart de ceux-ci avaient bien des trous dans l'écorce ressemblant à des trous de sortie des adultes de l'agrile mais à défaut d'en enlever une section je n'ai pas pu confirmer la présence sous celle-ci des galeries typiques creusées par larves de l'agrile.



Un des répandeurs effluviastiques japonais qui rend la vie douce un instant


De rue en rue, tournant ici ou là un peu au hasard (ou au pif...) nous explorons en pérégrinations non-programmées la célèbre région viticole. Toute la matinée était parfumée par les nombreux lilas Japonais (Syringa reticulata) et des Catalpas en fleur (Catalpa bignonioides) ornaient presque tous les coins où on jetait le regard. 


Nous oublions alors un peu ce qui nous amène ici... Les frênes et l'agrile...





Une autre pause olfactive. Respirez bien...



Un frêne qui semble atteint. Mais de quoi???


Y a-t-il des frênes infestés par l'insecte asiatique? Je ne peux encore répondre, l'enquête n'est pas terminée. Il faudra donc y retourner sans se laisser séduire par des parfums trop étourdissants, la silhouette au loin d'un grand chêne ou la découverte d'un trésor de petit parc!  


Parce ce c'est ce qui nous est arrivé... Nous étions en service commandé et notre mission s'est évanouie. Charles et moi formons une équipe d'opportunistes redoutable : toutes les occasions de se laisser guider par le hasard et la découverte sont bonnes...







C'est donc en nous rendant voir ce bel arbre (le grand chêne) que nous sommes tombés sur un magnifique petit parc où d'un commun accord nous avons dîné. Même s'il n'était pas tout à fait midi (une rare dérogation pour ma part...). Détournés deux (ou trois) fois en deux minutes. Faut le faire! 


Le parc nous a totalement charmé... Le belle matinée ne nous lâche pas.


Que nous réservait donc le parc Salaberry? Des Ostryers et des Charmes (voilà...) de Caroline, des Érables noirs et des Aubépines. La plupart s'y reproduisant de façon spontanée. Ce qui est probablement unique dans un parc de quartier. 


Aucune trace du vignoble toutefois. Malgré un sérieux goût de saint-estèphe... et d'une bonne cigarette!


Nous avons passé quelques heures dans ce parc qui réservait bien des surprises... Je vous reviendrai plus longuement sur ces sujets.


Beau juin, non? Belle fin de semaine à vous tous!




*C'est peut-être parce qu'elle est aussi située sur une rivière (la Gironde) qu'une ville de France a adopté le même nom.



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